mercredi 5 mai 2010

Avoir un chien à la maison...


En 1981, il y a presque 30 ans maintenant, sortait le livre "Interrelations Between People and Pets" de Fogle. Il reste aujourd'hui une base pour aborder la question des relations Hommes-Animaux.

Dans ce livre, je me suis intéressée au chapitre 10 "the pet dog in a home: a study of interactions" écrit par MacDonald. Il est clairement admis que les animaux de compagnie font parmi de nos vies et qu'ils peuvent avoir un rôle dans la communication des familles atypiques par exemple (Speck 1964, 1965).

Ici, MacDonald a mis en place deux questionnaires (questions ouvertes et fermées) dédiés à deux membres d'une même famille: un pour un parent et un pour un enfant. Le recrutement des familles s'est basé sur deux critères: le volontariat et le fait d'avoir un chien.
Deux cohortes se sont constituées:
- la 1ère cohorte est composée de 31 paires "parent-enfant au développement typique"
- la 2ème cohorte est composée de 7 paires "parent-enfant clinique". Malheureusement, aucun détail n'est donné sur le type de pathologie. On peut donc supposer une certaine hétérogénéité.

L'auteur s'est focalisé sur des enfants de 10 ans car, selon lui, à cet âge, les activités familiales sont encore prédominantes mais l'enfant est assez vieux pour répondre seul aux questions.

Les résultats sont les suivants:
(1) Les attitudes des parents
Le plus souvent, les parents évoquent les attributs comportementaux du chien et le fait d'aimer les chiens comme raisons principales d'adoption de leur animal. De plus, de nombreux parents évoquent les potentiels problèmes que cette adoption peut amener (ex: gérer le décès de l'animal).
(2) Les attitudes des enfants typiques
Le chien est décrit comme appartenant à l'enfant dans 7 cas sur 31 et à l'ensemble de la famille dans 21 cas sur 31. Les réponses des enfants sont totalement concordantes avec celles des parents.
(3) Interactions les plus fréquentes
Souvent, les enfants sont rapportés comme jouant avec leur chien, le promenant et lui parlant. Sur la base de ces résultats, MacDonald met en avant que si le chien appartient à l'enfant,et qu'il s'en occupe par lui-même, il sera plus souvent observé de hautes fréquences d'interactions entre le chien et l'enfant.
(4) Les attitudes des enfants dits cliniques
Dans 5 cas sur 7, le chien a été adopté spécialement pour l'enfant. Cette proportion est beaucoup plus élevée que celle observée avec les enfants typiques. Les interactions rapportées sont identiques entre celles des enfants typiques et celles des cliniques.

En conclusion, MacDonald met en avant le fait que le chien est un "autre significatif" (significant other). Comme les autres animaux, le chien peut être un confident et une aide émotionnelle pour les enfants atypiques (Levison 1969, 1972). Des pistes de recherches nouvelles sont lancées notamment sur les interactions des enfants uniques avec leur chien (ex: création d'un lien particulier? plus fort?...).

A mon sens, cette étude est proche de l'étude de cas de par son faible échantillon (surtout sur la cohorte clinique). Par contre, elle permet de soulever différents aspects importants à développer: le rôle des parents dans le lien entre l'enfant et l'animal, les patterns particuliers de relations quand l'enfant n'a pas de frères et sœurs, les ressemblances possibles entre enfants typiques et enfants cliniques,etc...


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